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lundi 24 septembre 2012

132-PORTRAITS NUMÉRIQUES




MISS ANIELA (née en 1986), Autoportrait, 2009.

Voici quatre séries de portraits et d'autoportraits, réalisées par des photographes différents et actuels :
-la première série, de Nacho Ormaechea, joue du découpage/collage (numérique),
-la seconde série, de Miss Aniela, de la surimpression, de la mise en scène et du mouvement, 
-la troisième série, de Nacho Rojo, du déguisement/maquillage,
-et la quatrième série, de Paul Ripke, de l'interversion. 

Dans tous les cas, le problème de l'identité est posé : 
-les passants de Paris de Nacho Ormaechea ne montrent pas leur visage mais un monde intérieur ressenti par l'artiste en fonction de leur silhouette et du lieu ; 
-les autoportraits de Miss Aniela la montrent démultipliée, répétée dans le temps et en action mais avec un visage peu lisible ou visible ; 
-les autoportraits de Nacho Rojo et de sa compagne montrent la transformation physique et mentale et l'adoption de différents looks stéréotypés, comme un jeu d'acteurs dont la véritable personnalité nous échappe ;
-quant aux portraits parent/enfant de Paul Ripke, ils inversent les têtes et leurs proportions mais également les rôles.



-ORMAECHEA Nacho (espagnol), Street Memories (Paris), 2011.









MISS ANIELA (DYBISZ Nathalie, dite ; anglaise, née en 1986), photos prises entre 2005-2009 et extraites de son ouvrage Self-Portrait Photography, publié en 2011.

By the lake (Près du lac).
The Chase (La poursuite).

Her Fleeting imprint (Son empreinte éphémère).



ROJO Nacho (espagnol), Couples, 2009.









RIPKE Paul (allemand, né en 1981), Kindskoepfe (Grands enfants), 2011.






VOIR LE SITE DE L'ARTISTE



vendredi 14 septembre 2012

131-L'OMBRE PORTÉE DANS L'ART


YAMASHITA Kumi (née en 1968), Chair (Chaise), 2010
(une forme découpée et étrange, adossée au mur, sert de chaise à l'ombre d'un corps humain qu'elle projette).
« Je sculpte des ombres avec de la lumière ou de la lumière avec des ombres,
 mais les deux procédés sont les mêmes. Je prends des objets et les place en relation
 avec une seule source de lumière. L’œuvre complète est donc comprise
 entre les matériaux (les objets) et l’immatériel (la lumière ou l’ombre) ».



OMBRE PORTÉE : ombre projetée par un élément (figure, objet, chose) sur un plan (sol, mur, objet, décor) du fait de la présence d'une source lumineuse, naturelle (soleil) ou artificielle (flamme, lampe) ; l'ombre plate et immatérielle accompagne l'élément réel, s'allongeant dans la direction opposée à la lumière.

L'ombre portée serait-elle à l'origine de certains dessins préhistoriques ?


VOIR CI-DESSOUS LA VIDÉO (8 MN) DE PRÉSENTATION DE CETTE HYPOTHÈSE


L'ombre portée serait, selon l'écrivain romain Pline l'Ancien (23 ap. J.-C.-79 ap. J.-C.), à l'origine de l'art occidental.  Il rapporte (Histoire naturelle, XXXV, 15) que la fille de Dibutade, potier de Sicyone, voulant conserver l'image de son amoureux, décida de tracer le contour de son ombre portée sur le mur ; le père déposa ensuite de l'argile sur le mur et conserva ainsi le portrait en relief : ce serait là, tout à la fois, l'origine de la peinture et de la sculpture.

L'ombre portée dans l'art, va jouer de la confrontation entre image et réalité, du dédoublement, de l'apparition/disparition, de la déformation et de la métamorphose ; elle va souvent intégrer la silhouette de l'artiste en tant qu'autoportrait et renvoyer à un référent absent ou hors-champ. 
Par tous ces aspects, l'ombre portée se rapproche ainsi du jeu artistique du reflet dans le miroir. Elle se rapproche également de l'anamorphose par le choix précis de l'orientation de la source lumineuse déterminée par le point de vue de l'artiste et parfois même par la fusion de plusieurs ombres qui reforment ainsi une nouvelle image.

Dans l'histoire de la peinture, l'ombre portée (représentée) accentue la notion de réalité, l'illusion du volume et l'illusion de la profondeur ; elle joue également un rôle dans l'ambiance lumineuse de la scène et revêt parfois un sens symbolique (ténèbres, mort).

Dans la sculpture contemporaine (installation performance, vidéo), l'ombre portée (créée) intègre de plus la notion de mouvement réel, déterminé par les variations lumineuses, une soufflerie, un plateau tournant ou le déplacement des spectateurs. L'ombre portée révèle souvent également une image totalement différente de celle du réel, avec par exemple, un assemblage abstrait avec une ombre portée figurative ou textuelle. L'ombre portée inverse ainsi le rapport qu'elle entretenait avec le réel ; elle ne dépend en effet plus de lui car c'est ce dernier qui, au contraire, se trouve désormais calculé et construit par rapport à l'ombre qu'il doit projeter.


 Anonyme, Colombes buvant dans une vasque, mosaïque provenant de Pompéi,
Ier siècle avant ou après J.-C., Musée archéologique de Naples
(l'ombre portée des pieds de la vasque et des corps des colombes contribue à imiter le réel,
 à suggérer la profondeur de l'espace et à identifier la provenance de la lumière).


WITZ Konrad (c.1440-c.1448), L'Adoration des Mages, 1444, 
technique mixte sur bois entoilé, 132x154 cm, 
volet provenant du retable de l'autel Saint-Pierre de la cathédrale de Genève,
Genève, Musée d'Art et d'Histoire
(figures et objets sont dédoublés par leur ombre portée sur le mur et le sol).


LE CARAVAGE (Michelangelo MERISI dit) (1571-1610), La vocation de Saint Matthieu, 1599-1600,
huile sur toile, 322x340 cm, Rome, église Saint-Louis-des-Français, chapelle Contarelli
(la limite des ombres renforce la désignation de Matthieu par le Christ).


POUSSIN Nicolas (1594-1665), Les Bergers d'Arcadie, dit aussi Et in Arcadia ego
 (Moi -la Mort-, je suis aussi en Arcadie), vers 1638-1640,
huile sur toile, 85x121 cm, Paris, musée du Louvre
(le berger qui décrypte l'inscription latine projette son ombre sur le tombeau).


LE LORRAIN (Claude GELLÉE dit) (c.1600-1682), Port de mer au soleil couchant
(avec scène mythologique), 1639,
huile sur toile, 137x103 cm, Paris, musée du Louvre
(les ombres allongées, engendrées par la lumière rasante et frontale,
 suivent les lignes de fuite et renforcent l'effet de perspective du paysage).


LABILLE-GUIARD Louise Adélaïde (1749-1803), Portrait de Louise Elisabeth de France, Duchesse de Parme,1788,
huile sur toile, 272x160 cm, Musée national des châteaux de Versailles et du Trianon
(l'ombre est ici symbole de mort, le portrait posthume de la Duchesse ayant été commandé par son frère, le roi Louis XVI, pour rendre hommage à sa sœur décédée 29 ans auparavant).


SUVÉE Joseph-Benoît (1743-1807), Dibutade ou L'Origine du dessin, 1791,
huile sur toile, 277x132 cm, Bruges, Groeningemuseum.


FOX TALBOT William Henry (1800-1877), Rameau d'Asparagus, vers 1840, photogramme, 22,9x18,4 cm
(le photogramme est un procédé inventé en 1802 par Thomas WEDGWOOD ; il s'agit d'une image réalisée sans appareil photo : ici, les ombres portées des plantes ont laissé une empreinte négative sur le papier photosensible qui, exposé brièvement à la lumière, a noirci sauf aux emplacements recouverts).


DEGAS Edgar (1834-1917), Le défilé, dit aussi, Chevaux de course devant les tribunes,
 vers 1866-1868, peinture à l'essence sur papier marouflé sur toile, 46x61 cm, Paris, musée d'Orsay
(les ombres allongées, engendrées par la lumière rasante latérale,
 suivent les lignes de fuite et renforcent l'effet de perspective du paysage).


HUNT William (1827-1910), L'ombre de la mort, 1870-1873,
huile sur toile, 214,2x168,2 cm, Manchester, City Art Gallery
(l'ombre portée sur le mur, très forte, annonce et dessine la mort du Christ sur la croix).


MONET Claude (1840-1926), Meule, effet de neige, le matin, 1891,
 huile sur toile, 65x92 cm, Boston, Museum of Fine Arts
(au travers d'une série de près de trente toiles peintes sur le motif de la meule de paille,
 l'artiste étudie les variations de la lumière et de l'ombre portée qui varient selon l'heure du jour
 et les saisons ; il révèle également la matérialité de la peinture et la vibration colorée de la touche,
 notamment au travers des ombres portées bleutées).


DE CHIRICO Giorgio (1888-1978), Piazza d'Italia, 1913,
huile sur toile, 35,2x25 cm, Toronto (Canada), Art Gallery of Ontario
(les ombres fortes et allongées, engendrées par la lumière rasante latérale,
 renforcent l'ambiance mystérieuse de la place vide et l'effet de profondeur du paysage).


MAN RAY (Emmanuel RUDZITSKY dit) (1890-1976), Rayogramme, Pistolet, 1923,
photogramme signé et numéroté, 29,5x24 cm, Paris, B.N.F.
(image réalisée sans appareil photo : traces plus ou moins négatives laissées par les ombres
des matières et objets positionnés sur un papier photosensible exposé brièvement à la lumière
 et donc noirci, sauf aux emplacements recouverts).


KERTESZ André (1894-1985), Autoportrait en ombres, 1927,
épreuve gélatino-argentique tirée dans les années 1970
(l'ombre seule révèle le profil de l'artiste, hors-champ et donc absent du cliché).



MOHOLY-NAGY Làszlo (1895-1946), Modulateur Espace-lumière, 1922-1930
(une lumière à travers les pièces mobiles d'une machine constituée d'éléments de métal et de verre 
projette sur les murs un enchevêtrement d'ombres et de lumières animées).



DALI Salvador (1904-1989), Vertige, 1930, huile sur toile, 60x50 cm, collection particulière
(les ombres fortes renforcent l'atmosphère étrange de la scène et évoquent des personnages -couple- hors-champ).


PICASSO Pablo (1881-1973), L'ombre, 1953,
huile et fusain sur toile, 129,5x96,5 cm, Paris, Musée Picasso
(une mise en abyme du peintre et de son modèle dans l'atelier,
avec la seule ombre de l'artiste pour autoportrait).


DUCHAMP Marcel (1887-1968), With my tongue in my cheek (Avec ma langue dans ma bouche), 1959,
 assemblage, plâtre et crayon sur papier monté sur bois, 25x15,5x5,1 cm
(l'ombre du moulage en plâtre de la joue reste ambiguë,
évoquant tout à la fois la pratique du dessin et marquant le relief).


NAM JUNE PAIK (1932-2006), Zen for film, performance, 1964,
sur la scène de la salle de concert une amorce transparente (un film en train de se faire car la pellicule accumule progressivement poussières et rayures) est projetée en boucle (Fluxfilm, 1962-1964) sur un écran de taille modeste, aux côtés d’un piano et d’une contrebasse, tandis que l'artiste dessine des ombres sur l’écran en s’interposant face au faisceau du projecteur.


- TINGUELY Jean (1925-1997), Requiem pour une feuille morte, 1967,
 acier et bois peint, cuir, 305 x 1105 x 80 cm, Paris, MNAM.

ACCONCI Vito (né en 1940), Three relationship studies
(Etude sur trois types de rapports), 1-Shadow-Play (Théâtre d'ombres), 1970,
 photo extraite du film super 8 mm, muet et en noir et blanc, de 2 minutes 30
(montrant une performance de l'artiste, dos à la caméra, luttant à mains nues contre son ombre portée sur le mur).


OPPENHEIM Dennis (1938-2011), Stage I and II, Reading position for 2nd degree burn
(Étapes 1 et 2, En position pour une brûlure au second degré), juin 1970,
deux photos couleur collées sur papier et accompagnées de textes tapés à la machine
(l'artiste se sert de son propre corps comme oeuvre et l'utilise comme support photosensible
où la lumière solaire inscrit, comme dans la technique du photogramme,
l'empreinte négative du livre ouvert et brûle en 5 heures le reste de la peau exposée).



MAIER Vivian (1926-2009), Vivian's Shadow with Flags, 1970,
photographie argentique en noir et blanc.


BACON Francis (1909-1992), Triptyque, 1973, huile sur toile, 198x147 cm, collection particulière
(les ombres fusionnent dans le volet central et évoquent l'ange de la mort).


WARHOL Andy (1928-1987), Shadows (Ombres), 1978-1979,
suite de 102 toiles sérigraphiées et peintes à la main, New-York, Dia Foundation
 (l'ombre est ici détachée du réel ; réalisées à partir de photographies déformées des ombres générées
 dans le studio de l'artiste, les toiles se succèdent en série avec des variations colorées -voir Monet-
mais ici comme la décomposition d'une séquence filmique aux motifs abstraits).


BOLTANSKI Christian (né en 1944), Théâtre d'ombres, 1984,
 figurines en carton, papier, laiton, fil de fer, projecteur et ventilateur
(les ombres des silhouettes d'un petit théâtre de marionnettes sont mouvantes,
 projetées et agrandies sur le mur ;
 elles évoquent tout aussi bien les jeux, les histoires et les peurs de l'enfance que les danses macabres
 ou la tradition des théâtres d'ombres chinois et indonésiens).
VOIR UNE VIDÉO DU "THÉÂTRE D'OMBRES" DE CHRISTIAN BOLTANSKI, 1985-1990



 BOLTANSKI Christian (né en 1944), 7 Bougies - les ombres, 1987,
cuivre oxydé, fil, étain, argile, aluminium, bougies et cire, 7 éléments de 30x31x4 cm, Collection privée.




TINGUELY Jean (1925-1991), Mengele-Totentanz (Danse macabre), 1986,
ensemble de 14 sculptures animées, avec jeu de lumières et d'ombres,
poutres et crânes d'animaux calcinés, machines agricoles, appareils ménagers, moteurs,
300x440x420 cm, Bâle, musée Tinguely.

VOIR UNE VIDÉO 


FUKUDA Shigeo (1932-2009), Lunch with a helmet on (Déjeuner avec un casque), 1987,
844 couverts soudés (fourchettes, cuillères et couteaux en acier inoxydable), 186x79x108 cm
(l'ombre portée révèle une image différente du réel car c'est elle qui conditionne cette dernière
 et non l'inverse comme normalement).



 MONINOT Bernard (né en 1949), Mandawa, 1992,
 émail blanc sur assemblage de corde à piano et plastique découpé,
 39x103x4 cm, collection de l'artiste
(l'artiste photographie un réseau d'ombres portées puis il restitue ce réseau par une structure en relief
 constituée de petites plaques blanches découpées ; une source lumineuse dédouble la structure abstraite
 en révélant sur le mur l'ombre portée recherchée).



 HYVRARD Colette (née en 1957), Les envahisseurs, 1994,
photo noir et blanc contrecollée sur aluminium, 100x164 cm
(l'ombre révèle une image déformée et détournée des objets réels).



GARCIN Gilbert (né en 1929), L'ombre de son maître, 1995,
 épreuve gélatino-argentique, 40,5x30,5 cm (photomontage manuel)
(adoration symbolique du chien pour l'homme - de l'homme pour Dieu au travers de l'icône ?).



 NOBLE Tim (né en 1966) et WEBSTER Sue (née en 1967), Dirty white trash with gulls
(Tas d'ordures avec mouettes), 1998,
(montrant en ombre portée les autoportraits des deux artistes).


  NOBLE Tim (né en 1966) et WEBSTER Sue (née en 1967), Instant Gratification, 2001
billets américains de 1 $, pinces métalliques, MDF, formica, Perspex (plaques acryliques), 3 ventilateurs électriques, mécanisme de machine à sous, jetons en plastique, projecteur de lumière, 76.3 x 76.3 x 222.5 cm,
les deux artistes réalisent des installations avec des matériaux de récupération, éclairées afin de dessiner le plus souvent
 leur autoportrait en ombre portée sur le mur ; ici, le système est plus élaboré avec vitrine et mouvement.



Résultat de recherche d'images pour "Mona hatoum homebound"
HATOUM Mona (née en 1952), Homebound, 2000,
ustensiles de cuisine, meubles, fil électrique, ampoules, gradateur, amplificateur et deux haut-parleurs, dimensions variables
Les travaux de Mona Hatoum explorent les thèmes de la maison et du déplacement à travers la perspective de l'exil palestinien, en utilisant des objets domestiques communs qui, en y regardant de plus près, révèlent souvent des qualités menaçantes.
VOIR UNE VIDÉO DE L'INSTALLATION



 EERDEKENS Fred (né en 1951), Neo Deo, 2002, matériaux synthétiques, projecteur, 1400x400 cm
(les ombres des matières révèlent des interstices lumineux où se dessinent des mots).



- FLEISCHER Alain (né en 1944), L'Homme dans les draps, extrait (Gif), 2003,
film 16 mm, noir et blanc, muet, de 15 mn,
(animation en stop motion de draps reformant, par leurs ombres portées, des profils d'hommes célèbres).


- FATMI Mounir (née en 1970), Save Manhattan 01, 2003-04,
livres, élastiques, projecteurs, environ 150x90 cm,
 nombreux livres écrits suite aux événements du 11 septembre, à l’exception de deux exemplaires du Coran.



- WORTHINGTON Philip (né en 1977), Shadow Monsters, 2004,
Java, Processing, BlobDetection, SoNIA et logiciel de physique,
devant des écrans éclairés les spectateurs sont filmés de dos
et leur ombre agrandie est projetée en temps réel sur des écrans géants
 placés sur les murs mais transformées par l'ordinateur et pourvues
d'excroissances monstrueuses. Le spectateur adopte des postures,
forme des groupes et utilise même des accessoires pour découvrir la métamorphose.
VOIR UNE VIDÉO DE L'INSTALLATION


KAGAN Larry (né en 1974), Black cat, 2005, acier soudé
(l'ombre portée révèle une image figurative différente du réel car c'est elle qui conditionne cette dernière
 en déterminant un assemblage abstrait).



CHAN Paul (né en 1973), 1st Light, 2005 (extrait), 
installation avec vidéo projection numérique, 14 minutes
(les ombres des objets de la société de consommation sont montrées en ascension
 alors que celles des silhouettes humaines sont filmées en train de chuter).



 GALLAGHER Ellis (né en 1973), Hudson St. West-Village, Manhattan, New-York, 2006
(les ombres portées allongées des objets de la rue éclairés par les réverbères sont redessinées
par un trait de contour clair à la craie puis ces oeuvres éphémères sont photographiées par ce street-artiste).



 RAMETTE Philippe (né en 1961), L'ombre de moi-même, 2007,
 installation lumineuse, technique mixte, dimensions variables
vue de l'exposition du Domaine départemental de Chamarande en 2007
(l'ombre projetée dessine le corps nu de l'artiste qui a quitté ces derniers
-le contenant révélant le contenu-  et évoque la posture du David de Michel-Ange ; le corps est dématérialisé et le corps et son ombre sont séparés).


BLAIS Jean-Charles (né en 1956), Sans titre (jcb 12 12 08), 2008,
papiers blancs et papiers gouachés découpés, assemblés et épinglés sur papier,
172x106 cm, Paris, MNAM.
(les silhouettes peintes comme des ombres portées sont souvent découpées
 dans des affiches arrachées puis assemblées voire superposées).



WIEGMAN Diet (né en 1944), Shadow dancing (Ombre dansante), 2008, vidéo 1 minute
(l'ombre portée, sans cesse modifiée par le pivotement sur elle-même d'une sculpture métallique 
étrange et boursouflée, finit par révéler la silhouette précise d'un personnage célèbre).


- ADAMS Mac (né en 1943), Rabbit, Shadow-Sculpture, 2010,
Paris, Galerie gb agency.



- LEVÊQUE Claude (né en 1953), The Diamond Sea, 2010
Dispositif in situ, objets, suspensions, profils découpés en inox polimiroir,
lumières (projecteurs LED, lumière noire, projecteurs blancs, boule disco, stroboscope...),
diffusions sonores (voix, musiques, bruits), murs peints en noir,
Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète
VOIR LA VIDÉO DE "THE DIAMOND SEA", 2010


 YAMASHITA Kumi (née en 1968), Origami, 2011 (détail),
99 feuilles de papier froissé
(les ombres portées des carrés colorés révèlent le profil individualisé de 99 personnages
grâce à une mise en forme du papier et une lumière rasante).


 BESSARD Julie (née en 1971), Oiseaux, 2012,
suspension de sculptures en rubans de paille agrafés et projections de lumière vive
(le mouvement des ombres portées redouble et accentue l'idée du vol des oiseaux).


BONET Clarissa (née en 1986), photo extraite de la série City Space, Chicago, 2012
(la figure humaine colorée et solitaire, seulement accompagnée de son ombre portée qui s'étale sur le bitume gris des grandes villes,
 est noyée dans les ombres portées écrasantes des gratte-ciel en béton).


ROUSSEAU Samuel (né en 1971), L'Arbre et son ombre, 2012,
installation vidéo projetant des ombres portées sur un arbre réel et un écran,
et retraçant le cycle complet de la vie de l'arbre au fil des saisons,
Clermont-Ferrand, Galerie Claire Gastaud.


- MILK Chris (né en 1975), The Treachery of Sanctuary, 2012,
Unity 3D (environnement de développement de jeu), openFrameworks (plate-forme de codage créative), caméra de détection Kinect, trois écrans,
en arrivant devant les écrans, le spectateur est filmé de dos et son ombre est projetée ; s'il approche devant le premier écran et bouge les bras, son ombre se transforme en envol d'oiseaux et se dissout de haut en bas jusqu'à disparition complète ; devant le deuxième écran, les oiseaux attaquent et dévorent son ombre morceau par morceau, du haut vers le bas ; devant le troisième, l'ombre s'augmente d'une paire d'ailes qui suit le mouvement des bras du spectateur.
VOIR UNE VIDÉO DE L'INSTALLATION


AGHA Anila Quayyum (née vers 1970), Intersections, 2013,
cube éclairé en panneaux de bois sculpté et ombres projetées.
Cette oeuvre, rappelant la structuration géométrique des espaces sacrés islamiques,
 est inspirée de l’Alhambra et est pour l’artiste un vrai symbole de mixité entre l’art et la culture orientale et occidentale.